Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (10)

  • Tome X « La pente glissante », Lemony SnickeDSCN7829t

L’histoire :
Après l’incendie de Cagliari Folies, Olaf démasqua le trio et envoya Prunille dans la voiture avec sa troupe pour laisser Klaus et Violette dans la roulotte de Madame Lulu, attelée au véhicule. Le point positif de l’histoire c’est que tous se rendent aux Monts Mainmorte. Le point négatif c’est qu’Olaf n’a besoin que d’un seul orphelin pour récupérer la fortune Baudelaire : il détache donc la roulotte en marche dans le but de se débarrasser des deux autres membres de la fratrie.


Mon avis :
La séparation des trois orphelins dès le début du tome donne le ton. Effectivement, ils ont été séparés quelques fois, soit par la force des choses (=Olaf) ou par choix et donc très brièvement (explorer une cage d’ascenseur par exemple) ; mais là ils se quittent pour de bon. Prunille reste dans la voiture avec Olaf et ses sbires, et les deux aînés se retrouvent livrés à eux-même dans les Monts Mainmorte.

Ce qui fût très intéressant c’est la diversité et l’enchaînement des péripéties dans ce tome, mais aussi le retour de certains personnages, dont Carmelita Spats la pire petite peste que je connaisse. Je la trouvais plutôt inutile dans le tome V mais là, elle devient intéressante : que fait-elle avec une troupe de Scouts des Neiges ? Finalement, cette horrible gamine (et son groupe) se fait recruter par Olaf pour mener à bien son plan machiavélique de détruire tout ce qui reste des V.D.C. Le clou du spectacle, enfin du roman : Carmelita est en fait « la fille qu’Olaf et Esmé n’ont jamais eu » selon cette dernière ; même si, entre nous, Olaf reste imperméable au charme détestable de cette petite peste capricieuse. Esmé quant à elle est fan de l’enfant : orgueilleuse, colérique, se prenant pour une princesse, etc. et bien c’est Esmé tout craché, Esmé version miniature. Pas besoin de liens de sang pour ces deux-là.
Si l’on retrace le scenario du tome, grossièrement, pendant que Prunille se retrouve -encore une fois- en esclave, son frère et sa sœur se retrouvent dans une grotte avec des Scouts des Neiges qui viennent célébrer le Printemps de Fous. Ils y font la rencontre d’une personne et s’enfuient avec celle-ci pour aller sauver Prunille, en même temps ils apprennent encore de nouvelles choses sur V.D.C. Puis ils se retrouvent à descendre une pente (glissante ? ; ) en risquant, encore une fois, de mourir. Beaucoup de péripéties donc, le lecteur est quand même bien tenu en haleine.

Il est nécessaire de dire un petit mot sur Prunille. Elle devient un réel personnage, et n’est plus le simple bébé qui parle une langue que seuls ses aînés comprennent. Nous avons un retour de ses pensées, de ses ressentis, surtout par la traduction du narrateur des propos qu’elle lance à ses ravisseurs, mais aussi par ses actions qui ont plus d’effet dans l’histoire (sa cuisine, le fait qu’elle récolte des informations en écoutant Olaf à son insu, etc.). Ces petits éléments permettent de construire un personnage, et Prunille en devient un, je dirais même qu’elle gagne sa place dans les personnages principaux avec Klaus et Violette.

En bref, j’ai rapidement lu ce tome aux vues des nombreux événements qui s’enchaînent et des personnages qui s’affinent, ce qui nous donne encore plus le goût de la série, même si j’avoue avoir trouvé certaines explications de V.D.C. un peu confuses.


Quatrième de couverture :
« Cher lecteur,
Hormis les patinoires et les pistes de ski, les choses glissantes sont rarement très plaisantes – anguilles ou escaliers cirés ou certaines mains que la politesse oblige à serrer. Hélas pour eux, dans le présent volume, les enfants Baudelaire se retrouvent en terrain très glissant, expression signifiant ici qu’ils vont risquer le dérapage, expression signifiant ici qu’ils vont s’aventurer sur une pente savonneuse, expression signifiant ici qu’ils vont être affreusement tentés de jouer avec le feu. Mais d’autres horreurs que la sortie de piste guettent le trio dans cet épisode : moucherons féroces et cavernes malfamées, sinistres visiteurs et messages sibyllins, aubergine géante et piège perfide, sans parler d’une vraie débâcle, ni de l’apparition d’un revenant qui n’est même pas un fantôme. De mon côté, j’ai tout sacrifié pour enquêter sur les désastres en cascade qui sont le lot de ces orphelins. Mais rien ne t’oblige, ô lecteur, à me suivre sur cette pente, et tu serais bien avisé de laisser ce livre navrant te glisser des mains séance tenante.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket. »

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (9)

  • Tome IX : « La fête féroce », Lemony SnicketDSCN7675

L’histoire :
Les orphelins se sont enfui de la clinique en feu en se cachant dans le coffre de la voiture du comte Olaf et de ses sbires, au milieu des déguisements de ces derniers. Ils se retrouvent à Caligari Folies, un vieux parc d’attraction où il ne reste plus grand chose, sauf l’attraction liée à la galerie des monstres. (Cela m’a d’ailleurs fait penser à la saison quatre de la série HBO American Horror Story).
Les trois enfants se voient donc obligés de se déguiser en monstre pour sortir de leur cachette, et par la suite, se faire embaucher par Madame Lulu voyante aux talents douteux, qui est un peu la figure matriarcale du parc décrépit.

Mon avis :
Le contexte du tome est intéressant, et questionne la différence. Les orphelins rencontrent ces « monstres » qui ne correspondent pas à la définition de norme communément admise, ce qui leur vaut donc ce statut de « monstre ». Outre cela, nos trois enfants se font une alliée, Madame Lulu, mais comme de coutume la fortune n’est jamais avec eux…c’est en fouillant dans la roulotte de cette dernière qu’ils en apprennent un peu plus sur V.D.C., si peu qu’il jugent bon de se rendre à Olaf pour partir avec sa troupe et lui-même aux Monts Mainmorte, présumé lieu où serait le Q.G. de l’affaire V.D.C. : c’est d’ailleurs ici un bon point que de se recentrer sur le mystère, même si j’ai parfois eu l’impression que toute cette intrigue était grotesque et confuse. Confuse, dans le sens où l’on nous fait part de plusieurs éléments, éparses et variés, étant parfois vrais parfois faux. Souvent, la principale intrigue de la saga me semble obscure car j’ai du mal à me rappeler de tous ces éléments, qui sont, rappelons-le aussi confus chez les Baudelaire. Je ne sais pas si cela a été le ressenti d’autres lecteurs.

Cependant, je suis très fan du ton sarcastique de l’auteur, envers certains personnages comme Esmé d’Eschemizerre, qui est l’une de ses cibles favorites :
« Sa robe blanche était si longue qu’elle s’étalait à ses pieds à la façon d’une flaque de lait. Sur sa poitrine scintillait l’inscription « J’aime les monstres », à ce détail près que le mot aime était remplacé par un gros cœur rouge, symbole parfois utilisé par ceux qui confondent les dessins et l’alphabet. » Ces petites remarques sont délicieuses  tout autant que la description.

Aussi, on gravit encore un échelon dans l’atrocité avec ce tome, à chaque lecture on se dit que le comte Olaf est réellement un personnage cruel, que son essence même est dépourvue de toute humanité, et à chaque lecture on se rend compte qu’il est toujours plus barbare. Au final, le monstre c’est lui.

En bref, toujours autant de plaisir à lire la série, mais j’avoue que ce tome n’était pas le meilleur, malgré toutes les révélations qu’il comprend. Il m’a paru au final un peu fade, malgré cette ambiance de fête foraine, censée être haute en couleurs et en bruits. Sans doute ai-je ce ressenti car j’écris cet article après avoir terminé le tome X que j’ai dévoré…


Quatrième de couverture :
« Cher lecteur,
Je donnerais cher pour te recommander ce livre, mais l’honnêteté me l’interdit. L’épisode qu’il relate est non seulement féroce mais encore filandreux, cartilagineux et truffé de petits os. S’il t’est déjà arrivé de mastiquer une bouchée de viande encore et encore et encore sans parvenir à l’avaler, tu comprendras aisément ce que tu risques.
De peur de te mettre l’estomac à l’envers, mieux vaut donc t’abstenir d’une lecture bourrée d’ingrédients indigestes, du style œil de verre, boule de cristal (en verre), voyante aux vues troublantes, grand huit aux wagonnets rouillés, planche de bois instable, fausse barbe qui gratte, foule en délire et lions à jeun.
Hélas pour moi, j’ai voué ma vie à mon enquête sur les heurs et malheurs des orphelins Baudelaire – plus de malheurs que d’heurs, par malheur. Par bonheur pour toi, rien ne t’oblige à me suivre dans cette voie austère. Et, pour t’éviter de ruminer, je ne saurais trop te recommander de lire plutôt des histoires de gentils herbivores.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket »


PS: J’ai décidé de changer la disposition de mes trois catégories « quatrième de couverture », « l’histoire » et « mon avis ». Je trouve que « la quatrième de couverture » est la moins intéressante et la plus impersonnelle. Quand on vient lire un avis d’ouvrage sur un blog c’est que l’on connaît au minimum le résumé de l’éditeur – ou qu’on l’a déjà lu. Le but, c’est surtout de trouver une position sur l’ouvrage, et par-là pouvoir échanger sur des points de vues, différents ou convergents.
PPS: Je vous avoue aussi que j’ai encore envie de changer ce blog. Sa disposition, l’écriture trop grosse, les couleurs, rien ne me satisfait. Petite refonte à méditer…

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (8)

  •          Tome VIII : « Panique à la clinique », Lemony Snicket.DSCN7485

Quatrième de couverture :
Cher lecteur,
Je te conseillerais bien de jeter ce livre à la poubelle. La raison en est qu’il relate le pire épisode à ce jour de la vie des orphelins Baudelaire – leur bref passage dans une clinique véreuse -, ce qui en fait l’ouvrage le plus sinistre jamais publié depuis l’invention de l’imprimerie.
C’est bien simple, dans ce volume, tout est détestable d’un bout à l’autre : un télégramme sans réponse, une opération sans raison, des ballons en forme de cœur, une rengaine à donner la migraine, des chirurgiens qui n’en sont pas et des informations troublantes au sujet d’un incendie. À l’évidence, pareille lecture n’a rien d’une partie de plaisir.
Moi qui ai fait serment de narrer ce récit sans omettre un seul détail sordide, je suis bien placé pour savoir qu’il ne ne mérite pas la corbeille à papiers, où tu l’as sans nul doute pêché.
Avec mes sentiments respectueux.
Lemony Snicket

Paru aux éditions Nathan, 242 p.


L’histoire :
Les enfants, après une longue marche, trouvent une vieille épicerie/supermarché dans laquelle ils tentent d’envoyer un télégramme à M. Poe. N’ayant aucune réponse, ils sont désemparés et, pour la première fois il n’ont nulle part où aller, aucuns repères. Le gérant du magasin, qui lit Le Petit Pointilleux, journal qui a dénoncé « les crimes des trois orphelins », les reconnait et les pourchasse au sein du magasin. Ils réussissent néanmoins à s’enfuir grâce à un groupe de « Volontaires » qui chantent et jouent de la guitare, sans avoir aucune connaissance de la presse locale – qu’ils jugent d’ailleurs comme inintéressante.


Mon avis :
Ce tome reste avant tout agréable à lire, et plein de rebondissements. Quelques révélations sont faites sur Snicket et les parents Baudelaire, ainsi que sur les incendie.
Les orphelins sont poursuivis sans relâche dans ce tome, et il sont réellement seuls, comme dit précédemment. En fait, quand on prend du recul, on se rend compte que la situation empire pour eux : Violette a manqué de se faire opérer par des faux chirurgiens, Klaus et Prunille se sont jeté dans la gueule du loup pour la sauver – et même dans l’arène aux fauves (ils se font passer pour des internes en chirurgie, assistant les deux sbires d’Olaf, et l’opération se fait dans une sorte d’arène où de nombreuses personnes assistent à cette « événement exceptionnel »). Contexte effrayant donc, autant pour des enfants que pour tous, comme si cela était un spectacle. Rappelons qu’Olaf est un comédien…

Au vu du ton de l’auteur, qui alterne entre la désinvolture autant que l’implication poussée dans l’histoire, le lecteur a du mal à réaliser que ce qui se passe dans ce tome, les enfants livrés à eux-même pour de bon, leur travail aux archives puis leurs découvertes, la chirurgie évitée de justesse pour Violette, les énormes risques pris par Klaus et sa petite sœur, l’incendie de la clinique, la course-poursuite…au final, on oublie que ce sont des enfants, dont un bébé. Et quand on y pense, le titre de la saga prend tout son sens, l’auteur nous conte vraiment les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.
En parlant de l’auteur, je ne sais pas où cela mènera, mais j’ai apprécié le lien avec le nom de l’auteur et un nom de personnage important pour les Baudelaire. Pour le coup, c’est une intrigue supplémentaire, intéressante et originale que d’impliquer le locuteur à l’histoire. (Enfin, je suppose qu’il est impliqué puisqu’au sein même des romans, il parle à la première personne et se permet de faire des commentaires subjectifs, et surtout, se présente comme l’unique personne à pouvoir raconter les mésaventures des Baudelaire.)

En bref, j’ai pris conscience des malheurs des orphelins dans ce tome « leur pire épisode » comme le dit Lemony Snicket dans la quatrième de couverture, où pour la première fois ils se retrouvent seuls au monde et c’est le cas de le dire.

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (7)

  • Tome VII : « L’arbre aux corbeaux », Lemony SnicketDSCN7487

Quatrième de couverture :
Cher lecteur,
Je mettrais ma main au feu que tu as pris ce livre par mégarde ; aussi, je t’en conjure, remets-le où tu l’as pris. Ce lugubre récit relatant le bref séjour des orphelins Baudelaire dans la sinistre ville de V.D.C., est truffé de détails détestables. Je me suis fait un devoir de coucher sur le papier la vie tourmentée des Orphelins Baudelaire, mais je comprendrais parfaitement, cher lecteur, que tu te fasses un devoir de lire quelque chose de plus léger.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket


L’histoire :
Les événements se déroulent dans la ville de V.D.C., qui se propose comme tutrice des trois orphelins. Ces derniers l’ont choisie parmi d’autres, car elle faisait écho au mystère V.D.C. dont leurs avaient parlé les orphelins Beauxdraps. Les voilà donc en route, sans Mr Poe cette fois-ci, pour une sombre ville.


Mon avis :
L’histoire se complique réellement dans ce tome. Les orphelins arrive à V.D.C., une ville très sombre au fonctionnement étrange, qui nous fait penser à une vieille ville de cowboys; les gens y sont austères et hostiles, et la description de la ville,éloignée de toute civilisation nous rappelle le caractère désert et rustre des villes des western. En s’y rendant, il espèrent percer le mystère éponyme à la ville. Cependant, ils se rendent compte que V.D.C. signifient « Villeneuve-Des-Corbeaux » et qu’il n’y a pas de lien direct avec le mystère dont parlaient les Beauxdraps. D’ailleurs, tout au long de leur passage dans ladite ville, ils tentent de les retrouver avec l’aide de Hector, le préposé à s’occuper des trois enfants. Grâce à des vers d’un poème d’Isadora, retrouvés jour après jour autour d’un étrange arbre, ils réussissent à les localiser, cependant, moultes péripéties les empêchent de les libérer…jusqu’au dénouement. Les cinq orphelins enfin réunis, mais pour une courte durée, car le comte Olaf et Esmé (qui était en fait la policière du village) les rattrapèrent. Ils virent leurs amis et Hector s’envoler à bord du dirigeable de ce dernier…sans eux.
La fin du tome est réellement tragique car ils se retrouvent seuls. Ils savaient qu’ils ne pouvaient que compter sur eux-même mais à ce moment-là on s’en rend vraiment compte (comme eux) et on se sens plutôt triste pour ces enfants si jeunes, sans repères, sans références.
J’ai bien aimé l’illustration de la foule, et des comportements de celle-ci. Il y a d’ailleurs une référence à la psychologie des foules, donc à Gustave Le Bon je suppose, qui a écrit un livre du même nom. C’était un aspect vraiment intéressant de l’ouvrage, la foule du village (et non pas chacun des villageois) a eu sa place en tant qu’élément perturbateur dans la quête des Baudelaire.

En bref, ce tome se démarque des autres, l’histoire se complexifie et on a ainsi envie de lire la suite des désastreuses aventures des Baudelaire, mais cette fois-ci avec un réel intérêt pour le mystère même autour des orphelins, et non pas parce que l’on a envie de connaître leur sort.

La petite phrase décrivant Mr Poe à la perfection :
« Mr Poe était le banquier chargé de veiller sur les enfants Baudelaire depuis qu’ils étaient orphelins, et j’ai le grand regret de dire qu’il était extrêmement enclin à l’erreur, expression signifiant ici : vraiment pas doué sauf pour tousser et pour placer trois enfants dans des situations impossibles », p. 14.

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (6)

  • Tome VI : « Ascenseur pour la peur », Lemony SnicketDSCN7488

Quatrième de couverture :
« Cher lecteur,
Si tu viens de prendre ce livre, un conseil: remets-le en place. Tout comme les précédents volumes des Désastreuses Aventures, il ne contient que désastres et calamités. De quoi nourrir les pires cauchemars, si bien qu’il serait plus prudent, pendant qu’il est encore temps, de choisir une autre lecture. Au cours de cet épisode, aussi vertigineux que sombre, Violette, Klaus et Prunille Baudelaire vont affronter tour à tour un escalier obscur, un souterrain obscur, un cagibi obscur, deux cages obscures, trois initiales obscures, quatre ou cinq trompe-l’œil et impostures, sans parler d’un repas tout au saumon, ni de divers autres poissons, vrais ou faux. J’ai fait serment, pour ma part, de relater ces durs moments, afin que le public n’ignore rien des épreuves endurées par ces trois enfants, mais libre à toi, cher lecteur, d’opter pour quelque chose de moins noir. Tu y gagneras sans doute de ne pas t’endormir les yeux rouges.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket »


L’histoire :
Les enfants Baudelaire se voient envoyés chez des amis très riches de leurs parents. Leur tuteur est Jérôme d’Eschemizerre, plutôt gentil mais très passsif. Ils se retrouvent donc dans une immense maison, encore à se demander quel va être le prochain coup du Comte Olaf, mais surtout comment vont-ils pouvoir retrouver les Beauxdraps.


Mon avis :
J’ai bien aimé ce tome, que je n’ai malheureusement pas pu dévorer comme les autres (mémoire oblige, d’où le silence sur ce blog).

Le portrait que tire l’auteur des bourgeois, enfin des gens riches, est hilarant. En effet, la femme du tuteur des Baudelaire, Esmé, est sans cesse à l’affut des choses in et out. Exemple : les enfants ont de la chance, ils arrivent chez eux et les orphelins sont in (ouf !) donc ils sont plus que bienvenus pour faire parti du nouvel attirail d’Esmé, pour être la plus in possible. Dommage pour eux par contre, car la lumière est out…Bref, j’ai trouvé ça rigolo, c’est tellement ridicule !
Petit mot sur Jérôme, leur nouveau tuteur : insupportable, tout autant que Mr Poe, car il n’aime pas les discussions. On enrage encore face à ces personnages passifs !

Parlons un peu des rebondissements, car même si l’histoire en soit n’est pas exceptionnelle – elle suit le schéma habituel : nouveau tuteur + Comte Olaf pas loin + Mr Poe inutile = Olaf s’enfuit – elle est riche en révélations.

(C’est à ce moment là qu’il faut arrêter de lire pour les personnes qui n’ont pas lu la saga !)

Esmé en complice d’Olaf ? Je dis oui, enfin ça sort un peu de l’ordinaire et tout se tient bien, fanatique comme elle l’est de ce qui est in on l’imagine bien ébloui par le charisme d’Olaf. En plus, comme elle s’enfuit avec lui, on va certainement la retrouver…
Ensuite, le subterfuge d’Olaf avec V.D.C. – le lot n°50 – était vraiment pas mal, pour une fois les enfants se sont trompés…

En bref, on retrouve ici un tome empli de révélations, et plus complexe au niveau de événements (ruses, inventions, situations) mais aussi des personnages, qui ne sont plus si ancré dans leur rôle. Je pense notamment à Jérôme, qui n’est pas « méchant » mais qui par sa passivité ne fait que renforcer le destin infortunés des Baudelaire.

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (5)

  • Tome V « Piège au collège », Lemony SnicketDSCN7489

Quatrième de couverture :
« Cher lecteur,
Si tu recherches un récit de collège tout en farces joyeuses, n’ouvre surtout pas ce livre ! À la place, tu découvriras une pension de la pire espèce avec règlement stupide, crabes mal lunés, moisissures coulantes, violon écorcheur d’oreilles, redoutables tests de contrôle et triple dose de système métrique. Telles sont les malédictions qu’affrontent les orphelins Baudelaire dans ce consternant épisode, mais rien ne t’oblige, cher lecteur, à les suivre en ce sinistre lieu. Sauf, bien sur, si tu désires que ton propre collège, par contraste, te semble être un paradis.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket »


L’histoire :
Nous retrouvons cette fois-ci Violette, Klaus et Prunille dans un pensionnat. Pendant que les deux aînés vont en cours, Prunille, trop petite pour être avec eux, se voit attribuer la tâche de secrétaire du directeur, le nouveau tuteur tyrannique et névrosé (du violon) des pauvres orphelins. Comme toujours, Olaf n’est jamais loin…mais il s’agit surtout de savoir quand et comment il va se montrer !


Mon avis :
ENFIN ils rencontrent des enfants qui leur apportent un peu de joie et de réconfort ! L’intrigue avec les Beauxdraps ajoute une dimension supplémentaire à l’histoire : qui sont-ils ? Pourquoi ont-ils eux aussi tout perdu dans un incendie ? etc.
Et Olaf en prof de sport ? J’ai trouvé l’idée sympa car, pour une fois, on se demandait vraiment quel était son plan.

En bref, j’ai adoré ce tome, ce contexte de pensionnat avec le stéréotype du directeur tyrannique et obsédé par la musique (qui est d’ailleurs un piètre violoniste) et celui de la peste de service du collège. J’ai envie de répéter ENFIN une situation d’enfants (le pensionnat) pour des enfants. Dommage que ce ne soit qu’un étape de leurs péripéties…

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (4)

  • Tome IV « Cauchemar à la scierie », Lemony SnicketDSCN7490

Quatrième de couverture :
« Cher lecteur,
J’espère pour toi que tu n’as pas choisi ce livre en te disant : « Ça a l’air drôle; je vais me régaler ! » Si tel est le cas, un conseil : remets-le en place, et vite. Car, de tous les épisodes désolants de la triste vie des orphelins Baudelaire, celui-ci pourrait bien pulvériser les records de tristesse et de désolation. Violette, Klaus et Prunille se retrouvent à la palette, où leur nouveau tuteur est le patron de la scierie Fleurbon-Laubaine, et derrière chaque bûche (ou presque) est embusquée une calamité. À titre d’exemple, dans ces pages, ils vont avoir affaire à une pinceuse géante, à d’abominables casseroles, à de la fumée de cigare qui parle, à un mystérieux cas d’hypnose, à des kilos de chewing-gums et à des bons de réduction. J’ai fait serment, pour ma part, de relater jusqu’au bout les misères endurées par ces trois enfants, mais ce serment n’engage que moi. De ton côté, cher lecteur, si tu préfères les histoires moins sombres, libre à toi de choisir quelque chose de plus réjouissant.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket »


L’histoire :
Nos orphelins malchanceux se retrouvent dans un petit village, la Falotte-sur-Rabougre, où ils font la connaissance de leur tuteur, mystérieux directeur d’une scierie. Comme toujours, ils se méfient du comte Olaf, mais ne voient rien venir alors qu’un œil les surveille inlassablement du haut d’un cabinet d’ophtalmologie.


Mon avis :
Encore contente de retrouver les trois orphelins, on désespère toujours de leurs mésaventures. C’est un peu dommage car on sent plus vite venir les événements – accidents et autres catastrophes – j’ai donc été un peu moins enthousiaste à la lecture. Par contre, dans ce tome Mr. Poe est un peu plus sûr de lui et ce n’est pas trop tôt !

En bref, j’ai bien aimé ce quatrième tome mais il n’égale pas les trois premiers. À voir la suite…

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (3)

  • DSCN7410Tome III « Ouragan sur le lac », Lemony Snicket

Quatrième de couverture :
« Cher lecteur,
Il m’en coûte de le dire, mais le livre que voici ne contient rien de réjouissant. Les orphelins Baudelaire, Violette, Klaus et Prunille, sont trois enfants charmants à l’esprit vif et au cœur d’or, mais leur vie n’est qu’une longue série de coups du sort et de calamités. Tous les récits les concernant ont de quoi fendre le cœur, et le présent épisode pourrait bien se révéler le pire de tous. Prudence, donc : pour lire ce livre, mieux vaut être prêt à affronter mille choses déplaisantes dont un ouragan, des sangsues voraces, une jambe de bois, de la soupe de concombres glacée et des cadeaux ratés, sans parler de manuels de grammaire. Pour ma part, il est de mon devoir de relater ces tragiques événements ; à toi, lecteur, de décider si tu te sens de force à les lire.
Avec mes sentiments respectueux,
Lemony Snicket. »


L’histoire :
Nos trois orphelins se retrouvent chez leur tante (qui a peur de tout et de n’importe quoi) et dont la maison est juste au dessus du lac Chaudelarmes. Un ouragan se prépare, et pendant ce temps le comte Olaf aussi a prévu son, coup…


Mon avis :
J’ai trouvé ce tome 3 très sombre, je ne saurais pas trop dire pourquoi. L’ambiance sans doute, l’ouragan, la tante qui avait peur de tout, les orphelins qu’encore une fois personne n’écoute, les sangsues, etc.
Même si je commence à voir le côté redondant de l’histoire, je ne m’en lasse pas. Et Mr Poe est juste insupportablement naïf !
L’écriture de Snicket est très appréciable, surtout son humour noir !

En bref, j’ai bien aimé ce troisième tome, même si on commence à voir le même schéma d’histoire.